Comment les PME françaises pilotent-elles leur programme de R&D en 2017 ?

 

 

Au début de l’été 2017, le cabinet de conseil 7th Degree Consulting a réalisé une enquête sur la manières dont les PME françaises géraient leur projet de R&D. L’étude a notamment porté sur la manière dont les projets innovants étaient gérés par l’entreprise et tout particulièrement sur les écarts entre les projections budgétaires et la réalité. Voici quelques conclusions de cette enquête.

 

Les dérapages des budgets alloués à la R&D restent limités

Lors de l’étude, près de 45% des chefs d’entreprise ont reconnu avoir rencontré des écarts significatifs entre les budgets prévisionnels alloués à leur projet de R&D et les sommes réellement dépensées. Cela s’explique le plus souvent par une planification insuffisante et un manque de mise en place d’outils de reporting. Il est également intéressant de noter que la fréquence des dérapages budgétaires concernent essentiellement les petites entreprises puisque moins de 14% des entreprises qui ont avoué avoir constaté des écarts entre leur budget prévisionnel et réel.

 

Les entreprises semblent parvenir à maîtriser le planning de leurs projets innovants

Près de 55% des entreprises consultées ont estimé ne pas avoir eu besoin d’allonger les délais initialement prévus pour leurs projets de R&D. Ce chiffre est identique à celui cité précédemment à propose des écarts entre budget prévisionnel et budget réellement dépensé. On peut donc en déduire que la bonne maîtrise d’un projet de R&D passe à la fois par une gestion efficace du temps passé sur un projet et du budget qui lui est alloué.

 

Le temps nécessaire à la mise sur le marché d’une innovation reste important et est souvent mal estimé par les chefs d’entreprise

La R&D est une activité qui mobilise les ressources d’une entreprise sur de longues périodes de temps. En 2016, les projets de R&D de plus d’un an étaient ainsi courants dans les PME françaises étaient les plus courants. Ainsi, plus de 44% des projets de R&D s’étendaient sur plus d’un an. Ces projets étaient dans 70% des cas portés dans des entreprises dont le chiffre d’affaire excédait le million d’euros. Ensuite, les projets dont la durée était comprise entre six et douze mois représentaient 42 % des projets menés. Enfin, 14% des projets s’étendaient sur des périodes inférieures à six mois.
Globalement, les entreprises semblent avoir du mal à évaluer le temps nécessaire pour commercialiser un produit issu d’un projet de R&D. Ainsi, plus de 55% des entrepreneurs interrogés ont estimé que la commercialisation d’un projet avait pris plus de temps que ce qu’ils avaient initialement prévu.

 

La majorité des entreprises suivent le travail de leurs salariés à l’aide de feuilles de temps

Bien que le temps soit une ressource cruciale pour les chefs d’entreprise, les erreurs de planification sont courantes. Les chefs d’entreprise ont donc pris les devants pour suivre le temps de travail de leurs collaborateurs et l’état d’avancement de leurs projets de R&D. La méthode la plus répandue pour y parvenir est l’élaboration de feuilles de temps. Plus de 73% des dirigeants consultés ont ainsi confié demander à leurs collaborateurs d’établir des feuilles de temps. Si l’objectif de ces dernières est clair, les manières de les faire varient énormément selon les entreprises. Certains dirigeants sont ainsi adeptes du système D et font leur feuille de temps sur des tableurs Excel, voire sur de simples feuilles A4 ! La plupart des entreprises disposent néanmoins de systèmes de reporting plus sophistiqués, qui prennent la forme d’applications dédiées ou intégrées à d’autres logiciels.
Néanmoins, la gestion du temps ne repose pas exclusivement sur l’utilisation d’un outil comme les feuilles de temps mais relève d’une véritable démarche centrée sur la performance de l’entreprise. Cette dernière, parfois désignée par l’expression anglaise de Business Performance Management, repose certes sur la mise en place d’outils de monitoring comme les feuilles de temps mais doit surtout permettre une meilleure compréhension de l’entreprise et de son mode de fonctionnement.

 

La performance des entreprises reste insuffisamment suivie par les chefs d’entreprise

Si le temps de travail est un indicateur bien suivi par les chefs d’entreprises, ils oublient souvent de surveiller d’autres métriques, qui sont parfois plus importantes. Ainsi, ils étaient plus de 36% à reconnaître avoir des problèmes récurrents de trésorerie. Cela peut notamment s’expliquer par l’absence d’outils de reporting en temps réel qui permettraient de mieux anticiper les besoins de trésorerie à court terme. Les chefs d’entreprise semblent également avoir moins de problème de visibilité à long terme puisqu’ils n’étaient plus que 12% à rencontrer des problèmes de reporting financier auprès de leurs actionnaires, lors des rapports annuels.
La performance des entreprises peut se mesurer à l’aide de KPI mis à jour régulièrement. 54% des dirigeants d’entreprise souhaiteraient ainsi disposer d’un tableau de bord avec des indicateurs de performance en temps réel pour piloter leur entreprise.

 

Méthodologie de l’étude

Pour élaborer son étude sur le financement des PME françaises, 7th Degree Consulting a interrogé 123 dirigeants d’entreprise pendant plus de deux mois. Les entreprises interrogées avaient au moins un an d’existence en 2017 et leur chiffre d’affaires allait de cent mille euros à plus de dix millions d’euros. Plus de 63% des entreprises interrogées avaient obtenues le statut de JEI et 66% d’entre elles avaient au moins effectuées une levée de fond depuis leur création.
L’étude a été réalisée en deux temps : un questionnaire auto-administré sur le financement des entreprises a été d’abord envoyé à plusieurs centaines d’entreprises françaises de taille moyenne. Les dirigeants des entreprises qui ont répondu ont ensuite été interrogé par téléphone sur les difficultés qu’ils ont rencontré lors de leurs projets de R&D.

 

A propos de 7th Degree Consulting

7th Degree Consulting est un cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement des entreprises innovantes. Avec des bureaux à Paris, Londres et Luxembourg, les consultants de 7th Degree Consulting aident les PME européennes à trouver des financements pour leurs projets. Les consultants de 7th Degree Consulting possèdent une solide connaissance des enjeux liés au financement de l’innovation dans les entreprises innovantes.
Vous souhaitez bénéficier de l’expertise des consultants de 7th Degree Consulting ou mettre en place l’approche BPM dans votre entreprise ? Vous pourrez les rencontrer lors de la trente-quatrième édition du SATIS, qui aura lieu le 8 et 9 novembre 2017.

 

 

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